Y-a-t-il un pilote au lycée Flora Tristan ?

Que se passe t il au lycée Flora Tristan depuis le rentrée ?

Curieux accueil des élèves au lycée Flora Tristan le jour de la rentrée :

Après avoir été reçus par leurs professeurs principaux et fait le tour du lycée les élèves sont rentrés chez eux sans d'emploi du temps.

Aucun emploi du temps conforme aux exigences des programmes n’a pu être communiqué, entraînant dès lors chaque jour des allers-retours incessants des élèves au lycée, souvent pour découvrir que leurs cours n'ont pas lieu.

Cette gestion aléatoire est d’autant plus frustrante qu’aucune visibilité n’est donnée. Chaque jour, des communications succinctes sont faites par SMS, par mail ou encore sur le site internet du lycée pour informer au dernier moment des changements d’emploi du temps, empêchant ainsi toute organisation sereine.

Une situation qui semble hors de contrôle

Le lycée Flora Tristan traverse une crise sans précédent. Aucun cours n’a pu être assuré de manière régulière, plongeant élèves, et parents dans une incertitude totale.

Les raisons de cette rentrée chaotique sont multiples, avec en tête le grave problème de gestion des emplois du temps.

Dès la prérentrée les professeurs ont tiré la sonnette d'alarme en expliquant dans un courrier remis au élèves le jour de la rentrée que les emplois du temps "n'étaient pas applicables "et étaient pleins "d'aberrations pédagogiques". En outre, les emplois du temps ne respectaient même pas les horaires fixés par les textes dans certaines matières.

A cela s'ajoute un disfonctionnement de l' ENT, de Pronote (tout le monde n'a pas reçu ses codes) et des difficultés avec le système de réservation de la cantine.

Les communications faites aux élèves et aux parents se bornent au minimum et indiquent d'attendre la suite …( cf. en bas de l'article )

Les représentants des parents d'élèves, dès la rentrée, ont dénoncé la situation et ont demandé à être reçus par l'adjoint du DASEN lors de sa venue au lycée. Ils n'ont reçu aucune réponse, ni a cette demande, ni à leur courrier.

Face à cela une partie du corps enseignant s'est mise en grève, dénonçant des conditions de travail dégradées et un manque de moyens pour assurer un enseignement de qualité. Peu de cours sont assurés compliquant un peu plus la situation des élèves.

Une intervention d’urgence du rectorat

Face à l’urgence de la situation, des représentants du rectorat et/ou de la DSDEN93 ont dû intervenir cette semaine. Leur mission : tenter de réorganiser les emplois du temps et apporter une réponse rapide à cette rentrée qui s’est transformée en cauchemar. Malgré cette intervention, le lycée peine à retrouver une organisation stable, et les inquiétudes des parents d’élèves grandissent.

Des élèves déstabilisés et inquiets

Dans ce climat chaotique, ce sont avant tout les élèves qui souffrent. Privés de cours, ils s'inquiètent de la qualité de leur année scolaire. Les élèves de terminale qui entament une année charnière avec les épreuves du baccalauréat et Parcoursup en ligne de mire sont particulièrement sous pression. Pour ces élèves, l’absence de cours et l’incertitude quotidienne sont source de stress et de frustration, d’autant plus que cette situation s’éternise sans qu’aucune solution pérenne ne semble se dessiner à court terme. Depuis la rentrée, ils ne cessent de faire des allers-retours au lycée pour finalement découvrir qu'ils n'ont pas cours. Les parents et les élèves sont consternés du peu de considération dont ils font l'objet.

Vers une sortie de crise ?

En l'absence du proviseur les parents s'interrogent : qui pilote le navire ?

Les élèves, les parents d’élèves attendent des réponses claires de la part de l’administration du lycée et du rectorat et surtout une mise en route rapide des cours dans de bonnes conditions.

La rentrée scolaire 2024 au lycée Flora Tristan restera sans doute gravée comme une rentrée hors norme, marquée par une désorganisation totale. Reste à espérer que les prochains jours permettront d’apporter des solutions durables pour que les élèves puissent retrouver le chemin de l’apprentissage dans des conditions dignes.