L'école c'est la foire ! Rien ne va plus !
- fcpenoisylegrand
- 7 janv. 2022
- 3 min de lecture
Parents, enseignants, personnels, écoliers, collégiens et lycéens, tous à bout après une semaine de classe sous Omicron ! Être ou ne pas être en classe relève de la loterie.

Aujourd'hui, J5 après la rentrée, on est au bord du chaos : Dans les écoles primaires rien ne tourne normalement :
Des maitres et des maitresses "covidés" ou cas contact, des élèves dans le même état, des classes fermées et des élèves absents. Tel est le lot quotidien.
Des personnels de cantine dans la même situation, et qui étaient déjà en nombre insuffisant depuis septembre. (Ok, c'est une autre histoire, mais ça n'aide pas dans la situation actuelle). Bref, du coup des cantines ferment prenant les parents au dépourvus !
Des personnels de centre de loisirs malades ou cas contact. La solution ? On regroupe les centres de loisirs... A quoi ça sert alors de respecter le non brassage ailleurs ???
Des parents qui courent partout dans la ville après des tests pour se plier au nouveau protocole inventé par des esprits brillants (sans doute, quoique ?), mais si loin du terrain qu'ils ne savent pas ce que c'est que de chatouiller les narines d'un enfant de 6 ans 3 fois en 4 jours ! Où sont donc les tests salivaires moins intrusifs et plus adaptés aux enfants ?
Des tests en nombre insuffisant, des pharmacies devant lesquelles il y a des queues staliniennes et dans lesquelles les gens attendent dans la promiscuité et le froid. Ce matin une pharmacienne, un peu à bout devant la longue file d'attente devant son officine, nous a confié que les prélèvements qu'elle faisait concernaient 8 fois sur 10 des enfants parce que les parents ont besoin de remettre les enfants à l'école pour travailler.
Dans les collèges et les lycées de la ville ce n'est pas mieux :
Près de 250 élèves absents tous les jours dans les 2 lycées noiséens (Flora Tristan et Evariste Galois) soit 1/4 des effectifs (cas positifs, cas contacts et en attente des résultats de tests)
Des jeunes et des parents qui courent après les tests aussi !
Des professeurs absents, des professeurs inquiets, dont certains exercent leur droit de retrait devant les difficultés des établissements à maintenir un protocole sanitaire avec un nombre réduit d'agents. Pour illustrer cela, voir en pièce jointe le communiqué des professeurs du lycée Flora Tristan. ( En bas de l'article)
Des cantines qui ferment sur plusieurs jours, faute de personnel.
Des vies scolaires décimées et débordées au bord de la rupture (La vie scolaire désigne les CPE et les surveillants) par la gestion des cas COVID : absences, repérage de cas contact, les appels des parents + ceux qu'ils doivent passer pour prévenir les familles des cas contact, tout cela en plus de la gestion quotidienne. Des absences compensées par des enseignants qui se mobilisent mais aussi par les personnels administratifs, voire par des parents qui se proposent.
Des salles de permanences bondées = brassage assuré !
Des conséquences sur la tenue des cours, les absences des enseignants et parfois d'une grande partie des élèves de la classe, rendant difficile l'avancée dans les programmes ce qui pénalise en particulier les élèves de terminales qui doivent passer des épreuves au mois de mars (effet du nouveau bac, les épreuves de spécialité se déroulent en mars). Monsieur Blanquer, qu'attendez-vous pour repousser ces épreuves ou à minima donner plusieurs sujets au choix afin qu'aucun élève ne soit pénalisé par un programme non abouti faute de temps ?
Des directions qui ont les informations en même temps que la France entière par voie de presse et qui doivent adapter la vie d'un établissement du jour au lendemain en urgence.
Le système scolaire, qui manque déjà chroniquement de moyens, et de moyens humains en particulier pour affronter le quotidien (le manque de remplaçants est presque devenu la norme), se retrouve face à cette vague, dans une situation inédite au bord de la rupture. Et du côté des parents, cette situation les plonge parfois dans de grandes difficultés : ceux qui ne peuvent pas télétravailler et ne peuvent pas non plus poser des arrêts maladies pour faire faire les tests à leurs enfants ; et ceux qui "télétravaillent" mais doivent gérer la fermeture des cantines, faire faire les tests à leurs enfants... (ça arrange bien le gouvernement d'oublier la moitié "travail" du télétravail !)
Quant aux enfants et aux jeunes qui y pense ? On fait comme si tout cela ne les affectait pas et pourtant...
Rien ne va plus Mesdames Messieurs, faites vos jeux !
Commentaires